Pourquoi est-ce que je suis devenue coiffeuse?

Véronike Lavoie

C’est en me préparant pour une conférence que je présenterai ce mois cis sur mon histoire, que j’ai eu l’idée de cet article ! 

Il y a plusieurs raisons qui poussent nos jeunes à choisir une profession plutôt qu’une autre et ce n’est pas toujours ce que l’on croirait.

Je dois vous dire que moi, enfant et ado, j’étais gênée pas pour rire, du genre qui longeait les murs! Si j’avais eu accès à la cape d’invisibilité d’Harry Potter, je l’aurais portée en tout temps! 

J’ai tout de même choisi un métier public, où je devais parler et toucher aux gens constamment!!! En plus, j’étais fascinée par le monde de la coiffure. L’odeur et l’ambiance qui régnait dans le salon où j’étais cliente à l’époque, me plaisait énormément. 

En plus, j’avais du talent! Je bénéficiais déjà de la reconnaissance des autres quand je coiffais. Car oui, même ado, je coiffais mes amies et moi-même régulièrement. 

Je crois qu’au départ, le côté technique de la coiffure et apprendre à l’exécuter m’attiraient beaucoup et que rapidement sur le marché du travail, avec mon écoute et ma capacité naturelle à comprendre les besoins des gens, je suis devenue cette femme pleine d’assurance que je rêvais de devenir.

Parfois, je suis témoin des préjugés et des croyances de certaines personnes face à ma profession. Je comprends parfaitement que l’humain juge d’abord ce qu’il ne connaît pas. On m’a même déjà dit au début de ma carrière, que mon chum et moi étions probablement bien ensemble, car tous les deux, nous avions une FAIBLE scolarité! Aujourd’hui, je peux vous assurer que depuis le début de ma carrière, je suis en formation continue. Je ne crois pas du tout que le mot “faible” puisse qualifier l’ensemble de mes compétences acquises en formation hihi. Aujourd’hui, je ne le prends plus personnel lorsque quelqu’un rabaisse ce que je fais. 

Comme quoi, il n’y a pas que la moyenne salariale qui compte dans un choix de carrière, parce qu’au quotidien, je rends des gens heureux et je tisse des liens solides avec eux. Je suis maintenant consultante pour les coiffeuses qui désirent passer au niveau supérieur dans leur carrière! Dans la vingtaine, je n’aurais jamais cru cela possible, alors quand j’ai choisi cette avenue à 15 ans, ce n’était pas du tout dans mes plans. 

Encourageons nos jeunes à choisir une avenue professionnelle qui les fera vibrer. C’est certain que la moyenne salariale est à considérer. Il ne faut pas se mettre la tête dans le sable non plus. Mais elle ne fait pas foi de tout ! Un jeune très manuel comme moi, qui se sent obligé d’aller à l’université pour ne pas être classé dans la catégorie des FAIBLES scolarisés, peut être malheureux longtemps vous savez… Et après tout, l’argent ne peut acheter la passion. Mais la passion, elle, peut nous emmener, un peu plus tard, sur le chemin à développer d’autres compétences, comme moi pour le coaching. 

Je lance ce texte sur le web dans l’espoir que ça puisse aider des gens. 

Amicalement, Veronike experte en psychologie capillaire.